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samedi 10 février 2018 à 10h30

Pour un avenir sans aéroport - tous et toutes sur la ZAD

//// Pour un avenir sans aéroport - tous et toutes sur la
zad ---

10 février Rdv à 10h30

http://zad.nadir.org/local/cache-vignettes/L5…

## Pourquoi converger massivement sur la zad le 10 février ?

Depuis des décennies, les 1650ha de la zad sont menacés par un projet
d'aéroport climaticide, destructeur de terres nourricières, de zone
humides et de liens sociaux. En lieu et place de ce projet, des
paysan.ne.s résistant.e.s ont continué de vivre sur leurs terres et
de nouveaux.elles habitant.e.s sont arrivé.e.s dans les 10 dernières
années. Il s'invente sur la zad des formes de vie, d'habitats et
d'agriculture fondées sur le partage, la rencontre, le soin du vivant
et des biens communs.

Le 9 février, la Déclaration d'Utilité Publique du projet d'aéroport
à Notre-Dame-des-Landes aura 10 ans. Si le gouvernement, à l'issue de la
médiation nommée il y a 6 mois, décide enfin d'abandonner ce projet
mortifère, le 9 février marquera la fin officielle de la Déclaration
d'Utilité Publique. Nous serons alors heureux de célébrer la
préservation de ce bocage, avec toutes celles et ceux qui ont
accompagné cette longue histoire de lutte au cours des dernières
décennies. Nous
convergerons pour poser ensemble les prochains jalons de l'avenir de la
zad de Notre-Dame-des-Landes.

Si le gouvernement décidait envers et contre tout de s'entêter, il
nous faudrait alors être aussi fort nombreux.ses à réaffirmer notre
volonté d'empêcher le démarrage des travaux et de toute expulsion sur la
zad.

Quelle que soit la position du gouvernement suite au rapport de la
médiation, et en espérant le meilleur pour la suite, nous vous
appelons donc à vous organiser dès aujourd'hui pour se retrouver sur la
zad le
10 février et enraciner son avenir.

Nous rappelons ci-dessous les bases communes que s'est donné le
mouvement dans la perspective d'un avenir sans aéroport au-delà de
l'abandon du projet.

-- Pour plus d'infos : www.acipa-ndl.fr [1] - zad.nadir.org -

-- Pour des demandes de renseignements spécifiques sur le 10 février :
10feexvndlzad@exriseup.nexet

## Parce qu'il n'y aura pas d'aéroport (Texte des 6 points sur
l'avenir
de la ZAD)

Ce texte en 6 points a pour but de poser les bases communes nécessaires
pour se projeter sur la ZAD une fois le projet d'aéroport
définitivement
enterré.

Il a été réfléchi au sein d'une assemblée régulière ayant pour
objet de penser à l'avenir des terres une fois le projet d'aéroport
abandonné. Assemblée qui regroupe des personnes issues des différentes
composantes du mouvement de lutte. Ce texte a été longuement débattu, à
plusieurs reprises, dans de multiples composantes et espaces
d'organisation du
mouvement.

Nous défendons ce territoire et y vivons ensemble de diverses manières
dans un riche brassage. Nous comptons y vivre encore longtemps et il
nous importe de prendre soin de ce bocage, de ses habitant-e-s, de sa
diversité, de sa flore, de sa faune et de tout ce qui s'y partage.

Une fois le projet d'aéroport abandonné, nous voulons :

1. Que les habitant-e-s, propriétaires ou locataires faisant
l'objet
d'une procédure d'expropriation ou d'expulsion puissent rester
sur la
zone et retrouver leur droits.

2. Que les agriculteurs-ices impacté-e-s, en lutte, ayant refusé de
plier face à AGO-VINCI, puissent continuer de cultiver librement les
terres dont il-elles ont l'usage, recouvrir leurs droits et poursuivre
leurs activités dans de bonnes conditions.

3. Que les nouveaux habitant-e-s venu-e-s occuper la ZAD pour prendre
part à la lutte puissent rester sur la zone. Que ce qui s'est
construit
depuis 2007 dans le mouvement d'occupation en terme
d'expérimentations
agricoles hors cadres, d'habitat auto-construit ou d'habitat léger
(cabanes, caravanes, yourtes, etc), de formes de vies et de luttes,
puisse se maintenir et se poursuivre.

4. Que les terres redistribuées chaque année par la chambre
d'agriculture pour le compte d'AGO-VINCI sous la forme de baux
précaires
soient prises en charge par une entité issue du mouvement de lutte qui
rassemblera toutes ses composantes. Que ce soit donc le mouvement
anti-aéroport et non les institutions habituelles qui détermine
l'usage
de ces terres.

5. Que ces terres aillent à de nouvelles installations agricoles et
non agricoles, officielles ou hors cadre, et non à l'agrandissement.

6. Que ces bases deviennent une réalité par notre détermination
collective. Et nous porterons ensemble une attention à résoudre les
éventuels conflits liés à leurs mise en oeuvre.

Nous semons et construisons déjà un avenir sans aéroport dans la
diversité et la cohésion. C'est à nous tout-e-s, dès
aujourd'hui, de le faire fleurir et de le défendre.

Links:
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[1] http://www.acipa-ndl.fr