Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

samedi 27 août 2016 à 14h

Université des luttes

À l'abordage. Université des luttes. Les 27 et 28 août à Nantes.
[ publication : 8 août 2016 ]

Après quatre mois de manifestations quotidiennes, de cortèges de tête, de nuits de discussions, de blocages, de grèves. Après quatre mois d'interdiction de manifester, de violences policières, d'expulsion de raffineries occupées, de 49.3. Le tout sous état d'urgence.

Rendez-vous les 27 et 28 août.

Pour continuer ce qui a commencé ce printemps. Pour faire retour sur ce qui nous a rassemblé.e.s dans la rue, et consolider certaines complicités, naissantes, faire vivre celles anciennes que chaque lutte renforce, et en créer de nouvelles.

Le sentiment d'impasse qui d'abord nous pousse dans la rue contre une loi, contre un projet d'infrastructure, contre une injustice, ce sentiment nous l'avons partagé au parage des manifs, dans la fraîcheur matinale des blocages, dans les nombreuses assemblées, sur les panneaux de contre-plaqué qui recouvrent encore la fonction méprisable des banques. De ce sentiment nous avons vécu 4 mois d'une rare intensité avec ses doutes et ses certitudes, ses rencontres et ses conflits. Pour finir, la loi travail est passée au forceps, espérant consumer l'espoir qui a agité des centaines de milliers de manifestants. Mais si la sensation de défaite est si peu palpable ici à Nantes et partout en France, c'est parce que la bataille n'est pas finie, elle n'a pas produit son lot de résignation, elle a suscité le désir d'aller plus loin et pour commencer, celui de s'organiser contre la lourde période présidentielle qui s'annonce et dont l'université d'été annulée devait être le geste inaugural.

Mais s'organiser contre la fatalité électorale que tout le monde pressent, c'est d'abord se poser ensemble les bonnes questions, comprendre le type de pouvoir qui nous fait face, déceler ses faiblesses, sentir nos forces, nos ponts communs, nos divergences, c'est prendre au sérieux l'idée de construire pas à pas un processus capable de faire face à l'organisation méthodique de la résignation.

L'année 2017 ressemblera-t-elle aux années précédentes ? Que doit-on attendre du travail et de ses transformations ? De quel type de politique internationale sommes-nous les complices, ou les détracteurs ? Est-ce grave si nous n'avons pas peur ? Et vivre sans gouvernement, ce serait quoi ? Ça va continuer encore ? Longtemps ? Que sommes-nous prêt.e.s à défendre ? Est-ce que nous trouvons ça normal, de mourir dans un commissariat ?

Nous vous donnons rendez-vous les 27 et 28 août à Nantes. Pour que nous réunissent les questions qui nous animent. Pour que les réponses en actes que nous leur donnons produisent quelques fêtes. Et pour que cette rentrée, nous la pensions et la commencions ensemble.

Programme :

  • vendredi 26 août :
  • Inauguration surprise
  • samedi 27 août :
  • 14h00, interventions et débats
  • Retour sur le printemps 2016, les luttes à Nantes et en France. Rentrée sociale : prochains rendez-vous (1).
  • Vivre sans gouvernement?
  • 19h00, banquet !
  • En soirée : Marche funèbre et festive : Et maintenant, on annule quoi ?
  • dimanche 28 août :
  • 14h00 : ateliers
  • Accueil des migrants, politique extérieure de la France.
  • Zads.
  • État d'urgence ? d'exception ? de droit ? Antiterrorisme et militarisation.

Rendez-vous au miroir d'eau.

(1) À Nantes, le 23 août : reprise de Nuit Debout ; le 7 septembre : meeting national intersyndical ; le 15 septembre : manifestation nationale contre la loi travail ; du 26 au 28 septembre : Climate Chance. Sur la ZAD de Notre-Dame des Landes, le 8 octobre : rassemblement national. Printemps 2017 : élections présidentielles ?

https://nantes.indymedia.org/articles/35357

À l'abordage. L'université d'été du PS annulée. Celle des manifestants maintenue. [ publication : 22 juillet 2016 ]

Quatre mois de manifestations quotidiennes, de cortèges de tête, de nuits de discussions, de blocages, de grèves face à quatre mois d'interdictions de manifester, de violences policières, de 49.3, le tout sous état d'urgence.

On peut dire après ce printemps de lutte que seul l'été aura eu raison de la belle énergie qui a mis contre la loi travail des centaines de milliers de personnes dans les rues.

Et on peut ajouter sans crainte de se tromper que tous les yeux sont dès à présent braqués sur la rentrée sociale.

Dans sa course autodestructrice, le parti au pouvoir avait trouvé bon de lancer sa campagne électorale du 26 au 28 août prochains dans un centre-ville de Nantes encore marqué par ces derniers mois de manifestations. Nous nous sommes retrouvés il y a quelques semaines, étudiants, chômeurs, syndicalistes, salariés, lycéens, occupants de la zad, pour organiser face à cette provocation un contre-événement. Très vite nous avons constaté que cet appel promettait de faire converger sur Nantes toutes celles et tous ceux, nombreux.euses, qui attendent dès le mois de septembre une reprise des hostilités. Et il n'aura pas fallu attendre plus de deux semaines pour que le Parti socialiste, qui a fini de consumer tout l'espoir de la gauche, annule son université d'été.

Première victoire qui en appelle d'autres. Nantes qui devait être la vitrine de la Belle Alliance Populaire sera le point de ralliement de l'automne 2016. Nous maintenons donc sans réserve l'appel à converger à Nantes les 27 et 28 août prochains pour une université des luttes qui marquera la rentrée de septembre.

Les exemples ne manquent plus pour comprendre que lutter contre une loi, contre un projet d'aménagement, contre une guerre, c'est lutter contre l'exercice même de gouverner. De loi travail en état d'urgence, d'assurance chômage en projets Tafta, d'aéroport en bombardement au Moyen Orient, de rafles contre les migrants en expulsions de camps de roms, gouverner aujourd'hui relève invariablement du même geste : produire les conditions d'un état d'exception pour justifier le rôle d'un gouvernement et de ses mesures liberticides.

Mais partout se dresse une force aux contours multiples qui ne veut plus subir cet état de fait.

Ceux qui en 2010 appelaient à finir le mouvement des retraites dans les urnes sont les mêmes qui aujourd'hui luttent contre le gouvernement Hollande. Ils ont vu s'envoler l'espoir contenu dans l'alternance politique et le retour au pouvoir de la gauche.

Si la loi travail est passée au forceps au parlement, il va falloir arracher son abrogation en septembre. Mais déjà on peut sentir que ce mouvement aura produit plus de dégâts dans les couloirs de la politique classique que ses prédécesseurs. L'annulation de l'université d'été du PS en atteste suffisamment.

Nous entendons, les 27 et 28 août prochains, fêter comme il se doit l'annulation programmée du Parti socialiste. Un banquet sur la place publique et une marche funèbre pour enterrer le PS accompagneront les festivités et seront précédés d'une série de rencontres où partager les expériences de ces derniers mois et envisager les prochaines échéances.

Les conditions d'accueil et le programme précis de ces deux journées de rentrée seront prochainement rendus publics.

Pour le reste nous appelons dès maintenant à ce que des collectifs se créent pour empêcher la tenue de toutes les universités d'été décentralisées du PS. Aussi si vous avez réservé votre weekend fin août à Nantes, venez nombreux.euses pour que la rentrée soit le cauchemar de ceux qui veulent démarrer la grande mascarade présidentielle.

Contact : stopunivpsnantes(at)riseup.net

https://nantes.indymedia.org/events/35283

Présidentielles, premier round : annulation du Parti socialiste !
[ publication : 5 juillet 2016 ]

Nous sommes des étudiants et des lycéens, des syndicalistes et des salariés en lutte, des chômeurs et précaires, des militants syndicaux, associatifs, des habitants de la ZAD, des intermittents, etc.

Depuis plusieurs semaines, nous nous organisons pour accueillir le PS comme il se doit en invoquant la multiplicité des pratiques politiques (manifs, blocages, occupations, ateliers, discussion) qui ont fait la vigueur de ce printemps.

Manifestement l'enthousiasme de nos échanges lors des réunions publiques a fait trembler en haut lieu. Dans les alcôves élyséennes, on a trouvé préférable d'assumer aujourd'hui le ridicule d'une annulation, plutôt que de donner demain l'image d'un parti et d'un gouvernement « encerclé » par une contestation multiforme et combative.

Nous prenons acte de l'annulation de l'université d'été du PS, pardon, de la « Belle alliance populaire ». Cette victoire par forfait nous indique qu'il est à portée de main d'empêcher que cette rentrée ne marque le retour de la politique classique. Il nous appartient de tout faire pour « continuer le début » comme on pouvait le lire sur les murs et les banderoles ces derniers mois.

Récemment sur les murs d'une permanence socialiste est apparu le grafitti suivant : « fin du PS, naissance de notre force ». Ce qui est né dans les rues ces derniers mois ne se laissera pas neutraliser par une campagne présidentielle de plus.

Nous invitons d'ores et déjà toutes les forces vives des régions pressenties pour les universités décentralisées de septembre à s'organiser pour empêcher leur tenue.

Quant à nous, puisque le PS nous laisse Nantes, nous ferons savoir après nous être réunis comment prolonger cette première victoire.

Le collectif à l'abordage.

https://nantes.indymedia.org/articles/35187

À l'abordage ! Appel de Nantes contre l'université d'été du PS du 26 au 28 août [ publication : 20 juin 2016 ]

Ceci est une invitation. Nous sommes des étudiants et des lycéens, des syndicalistes et des salariés en lutte, des chômeurs et précaires, des militants associatifs, des habitants de la ZAD, des intermittents, etc. Nous sommes celles et ceux que ce monde révolte.

Nous nous sommes retrouvés ces dernières semaines dans les rues de Nantes et d'ailleurs, dans les manifs, les blocages, et les occupations contre la « loi travaille ! ». Nous nous étions déjà croisés ces dernières années dans les luttes : contre des projets d'aménagement du territoire et pour construire des espaces de liberté, pour défendre les « migrant-e-s », contre la marchandisation de la santé, de la culture, contre toutes les discriminations, contre la répression, les violences policières et l'État d'urgence.... A chaque fois, c'est au gouvernement socialiste que nous nous sommes heurtés.

Du 26 au 28 août, le parti socialiste prétend lancer sa campagne présidentielle à Nantes lors de son université d'été. Ce sera la dernière mascarade d'un mandat marqué par un discrédit sans précédent et d'un gouvernement dont la seule réussite est d'avoir agrégé contre lui une colère unanime.

Réunis en assemblée ce 18 juin à Nantes, nous nous organisons ensemble dès à présent pour rendre impossible cette université d'été. Avec le lancement de la campagne présidentielle, ils veulent faire oublier la séquence de lutte et de résistances du printemps, ils croient pouvoir pavaner dans les rues de la métropole nantaise. Pour nous, ce n'est que le début d'une seconde mi-temps. Les idées fusent déjà, on projette des blocages, on imagine une occupation de la ville, une manif monstre, une université d'été du peuple avec des discussions et des ateliers.

Qui attend encore un quelconque changement des élections de 2017 ? Ce changement viendra de la rue. Il s'agit de faire de cette université d'été un moment pour approfondir les rencontres engagées dans les luttes. Un temps fort pour exprimer notre colère tout en cherchant ensemble d'autres horizons que cette gauche moribonde.

Nous appelons toutes celles et ceux que ce gouvernement révulse à s'organiser partout pour converger à Nantes du 26 au 28 aout. Venez avec vos potes, vos collègues, vos tentes, tracts, idées, pratiques. Rédigez vos propres appels, organisez-vous pour nous rejoindre, prenez l'initiative ! On a tous une bonne raison de détester le PS.

A l'abordage !

https://nantes.indymedia.org/articles/35102

illustration : Don Pedro De La Vega