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jeudi 10 mars 2016 à 19h30

JEUDI 10 MARS 19 h 30 SALLE TIMBAUD

Projection du film tiré du livre de Naomie Klein
La Stratégie du choc : La montée d'un capitalisme du désastre

Le film :

Comment les Etats-Unis et leur doctrine du libre-échange ont-ils dominé le monde en exploitant les grands chocs et crises sociales au XX e siècle ? Ce documentaire dessine les liens surprenants entre la politique économique, l'état de choc et d'effroi des populations, et les expérimentations secrètes financées par la CIA sur les électrochocs et la privation sensorielle dans les années 1950, recherches qui ont aidé à écrire les manuels de torture utilisés aujourd'hui à Guantanamo.
Les pouvoirs economiques et politiques utilisent la désorientation du public après les chocs collectifs de masse - guerres, dictatures, catastrophes naturelles, attentats - pour obtenir un contrôle total en imposant une thérapie de choc économique. Parfois, quand les deux premiers chocs ne réussissent pas à effacer la résistance, ils emploient un troisième choc : l'électrode dans la cellule de la prison ou le Taser dans les rues.
Au moment le plus chaotique de ces événements, une nouvelle loi est sortie du placard, permettant à des intérêts privés de réclamer les ressources nationales, ou à des Etats d'écraser toute résistance. Après qu'un tsunami a rayé de la carte les côtes de l'Asie du Sud-Est, les plages sont vendus aux enchères à des centres touristiques. En Grèce, avec la crise économique, ce sont des îles entières qui ont été léguées au plus offrant. Apres l'ouragan Katrina, à leur retour les habitants de La Nouvelle-Orléans découvrent que leurs logements publics, les hôpitaux et les écoles ne seront jamais rouverts.
La Stratégie du choc décrypte l'application de ces idées à travers notre histoire contemporaine, montrant en détail comment des événements bien connus du passé récent ont été délibérés, théâtres actifs de la stratégie du choc.
Parmi eux : le coup d'Etat de Pinochet au Chili en 1973, la guerre des Malouines en 1982, le massacre de Tiananmen en 1989, l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, la crise financière asiatique en 1997 et l'ouragan Mitch en
1998.


La crise financière de 2008 n'en finit pas de rebondir.
Aujourd'hui, les pronostics vont bon train dans le monde financier qui se demande quand ça va remettre ça.
Le capitalisme, qui est la cause de ces crises successives, ne peut que provoquer les suivantes. Entraînant dans une spirale infernale les populations du monde entier. Que ce soit les crises écologiques dues au réchauffement climatique et à la suractivité humaine, que ce soit les guerres et leur cortège de morts, de réfugiés et de misère pour les populations locales qui les subissent, ou
encore la volonté de vouloir précariser les salariés du monde entier pour tirer toujours plus les salaires et autres coût de revient vers le bas, aucun domaine de nos vies n'est épargné.
Et pendant ce temps, selon le rapport de l'ONG Oxfam, tout va très bien sur la planète des riches. Les 62 personnes les plus riches au monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres. La concentration des richesses est telle que le nombre de riches est passé de 350 à 62 en seulement un an.
En France le gouvernement, la droite et le Medef ne sont pas en reste. Profitant de la crise, il faut faire table rase de tous les acquis. Le code du travail censé protéger les salariés est mis en pièces. La précarité et la pauvreté ne cessent de progresser. Par contre, l'argent ne manque pas pour financer les grands projets inutiles, comme l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou les prolongations de LGV au détriment des transports de proximité. Les salariés qui résistent sont condamnés à la prison, comme les 8 de Goodyear. Le tout sous l'état d'urgence et le renforcement de la loi pénale, qui renforcent l'arsenal répressif pour pouvoir réprimer celles et ceux qui résistent.
Les résistances et les mobilisations existent, il faut les développer et les cordonner pour mettre un coût d'arrêt à toutes ces attaques, pour ne pas laisser le système broyer les populations.

La journée du 9 mars qui est issue de nombreuses initiatives de la base, tant de salariés que de secteurs de la jeunesse, illustre une envie croissante de se battre contre le gouvernement et les patrons et de voir renaître, après quelques années de morosité et de repli, une dynamique de luttes sociales qui réactivent la solidarité et l'espoir... Venez discuter des moyens de poursuivre ce
mouvement.

Collectif pour un forum des luttes anticapitalistes
(fllaexc-poitieexrs@riseuexp.net)